Culture Jazz

Encore une fois la Norvège nous surprend avec Mette Henriette, une jeune saxophoniste aux origines samies. Elle propose une musique qui tout autant à voir avec la musique contemporaine qu’avec le jazz. Cette musique baigne également dans cette langueur typique du grand nord où les grappes de notes s’étalent plus qu’elles ne s’étirent. Le piano flirte avec l’itératif, sinon l’hypnotique, tandis que la violoncelliste et la saxophoniste tissent des draperies paysagères très libres aux irisations multiples. Le trio dans son ensemble aime entrelacer les formes ; et les pièces sont souvent brèves, elles se développent dans une unité de ton intense mais néanmoins empreinte d’une fragilité propice à l’effacement de la continuité temporelle. Avec un rythme et des modulations qui leur sont propres, Mette Henriette et ses collègues musiciens tracent un chemin original, labyrinthique, aux textures inhabituelles, qui expose à notes feutrées une intimité et une spiritualité aux reflets ethniques en tout point convaincantes. A écouter attentivement pour profiter au mieux de cet univers nuancé somme toute assez indescriptible.

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